Gestion de Libreville : harmoniser les points de vue

COMMENT améliorer l'image de Libreville et le quotidien de ses habitants ? Vendredi dernier, cette problématique était au centre d'une séance de travail entre le ministre des Transports, de l'Équipement, des Infrastructures et de l'Habitat, Léon Armel Bounda Balonzi, l'édile de la capitale gabonaise, Léandre Nzue, et les responsables de la Direction générale de l'environnement. Pour les deux hautes personnalités, il était surtout question d'harmoniser les points de vue sur trois points communs. D'abord la gestion des voiries de Libreville qui nécessite, selon les deux parties, la mutualisation des moyens pour attaquer l'ensemble des voies de communication de cette cité. Une mutualisation primordiale pour le ministre des Travaux publics, en raison du projet dénommé "Nids-de-poule zéro" qui intègre le "Grand Libreville", réunissant les communes d'Akanda, d'Owendo et de Libreville. La mise en œuvre de cette opération permettra de fluidifier davantage la circulation, "parce que les nids-de-poule sont à l'origine de beaucoup de bouchons à Libreville", a expliqué le membre du gouvernement. Ainsi, s'ils se mettent ensemble, la mairie, le génie militaire et les Travaux publics peuvent arriver à bout de ces crevasses sur les chaussées. Ensuite, le secteur des transports. Le ministre et le maire ont, notamment, parlé de l'insertion et de la gabonisation des métiers de chauffeur de taxi, de clandos et autres. Un vieux projet qui serait déjà très avancé au niveau de l'Hôtel de Ville de Libreville. La finalité étant de créer des emplois pour les jeunes gabonais. Lesquels pourraient bénéficier d'une réduction jusqu'à 50% sur les taxes imposées pour la mise en circulation d'un véhicule à usage de taxi. Le ministre et ses hôtes en ont profité pour évoquer la question des parkings qui manquent cruellement à Libreville. Et, donc, la possibilité d'en construire, comme au Sénégal où, pour mieux gérer les espaces, les autorités ont fait construire des parkings en étage. Enfin, l'habitat. Le ministre a proposé au maire de "vendre des parcelles viabilisées aux compatriotes qui en ont besoin parce que, chaque fois que les sociétés immobilières sont venues construire pour le compte des populations, notamment des logements sociaux, les projets aboutissent difficilement". Une idée appréciée à sa juste valeur par Léandre Nzue qui s’est également félicité du projet de construction d'une usine de traitement d'ordures, à travers les partenariats publics-privés.

Guy-Romuald MABICKA

source: Quotitien Union